Banner
Banner
Banner

Consanguinité : Inbreeding, Linebreeding & Outcrossing

février 12th, 2011

Cet article est une traduction de « Inbreeding, Linebreeding & Outcrossing » écrit par Yvette Mackail CVN, tiré du site Carawatha Rodents.

La question de la consanguinité est l’une des pratiques les plus mécomprises par les éleveurs de nombreux animaux.

Une reproduction sélective et sensible est un must pour tous les éleveurs qui souhaitent améliorer, ou au moins maintenir des lignées en bonne santé, de rats heureux et biens dans leurs poils. Le terme « Line Breeding » (ou Inbreeding – consanguinité) a son lot de préjugés associés, qui font que beaucoup vont diaboliser l’éleveur qui pratique ce genre de choix de reproduction. Ces personnes n’ont en fait qu’une opinion fausse de cette pratique.
Chez des animaux comme les chevaux de race, les chiens, chats, cobayes, de nombreux autres animaux et même chez les êtres humains, des problèmes apparaissent dans quasiment tous les cas de consanguinité : Nombreux sont ceux qui auront entendu parler de « problèmes de consanguinité ».
En réalité – La pratique de la consanguinité ne « crée » pas de problème résultant. Ce qui se passe c’est que les « mauvais gênes » sont identifiés s’ils sont présents sur la lignée. Les gênes doivent être dans le patrimoine de la lignée pour s’exprimer. (En résumé la consanguinité ne fait pas muter les gênes).

Le simple fait que de nombreux éleveurs aient évité la consanguinité est une cause du problème initial.

Quand la consanguinité n’est pas pratiquée, tout gêne récessif au caractère létal, semi-létal ou indésirable présent dans le patrimoine génétique, est transmit aux générations futures avec les « bons gênes », sans aucune manifestation apparente pour l’éleveur. Le résultat sera qu’au final, une majorité des rats issus d’une lignée/d’un éleveur/d’un type de marquage ou couleur seront porteurs de ces gênes indésirables.
La consanguinité donne donc un aperçu inestimable de la réalité du patrimoine d’une lignée. Si vous ne connaissez pas l’existence de « mauvais traits », devraient-ils être présents, comment pouvez-vous les éliminer? C’est la responsabilité des éleveurs de s’assurer que leurs lignées aient un patrimoine génétique aussi connu que possible. Travailler à l’amélioration de tous les aspects d’une lignée ne peut se baser sur des suppositions. Les « mauvais gênes » n’affectent pas seulement la santé et le physique de la lignée, mais le caractère aussi.

Certes de nombreuses races d’animaux évitent les reproductions consanguines à cause de leurs résultats fâcheux. Les rongeurs étant élevés depuis peu ici en Australie, nous devons faire attention à commencer les choses sur les meilleures bases possibles. En pratiquant la consanguinité pour identifier tout soucis sur nos lignées, nous serons en mesure de les éliminer, et ainsi d’avoir des portées saines, en bonne santé, et des rats de plus en plus robustes. Ce n’est pas une manière de dire que nos lignées n’auront plus jamais de problèmes. Nous avons par le passé diagnostiqué quelques soucis sur certaines lignées. Mais plutôt que de le cacher et de ne pas le mentionner aux autres, nous essayons de les réparer au maximum.

image

C’est une vieille histoire à la limite de la rumeur, celle de l’enthousiasme de ce nouvel éleveur qui avait de trop grands projets…
Vous avez peut être entendu parler de lui, pauvre âme malheureuse, ridiculisé par les autres éleveurs soi-disant responsables par la communauté, parce qu’il a décidé contre tous les avis, de pratiquer la consanguinité avec ses animaux afin d’améliorer le type, la couleur ou le marquage (peut-être même le tempérament) de ses rats. Certes, il a obtenu l’amélioration de la couleur qu’il avait entreprise, mais tout à coup, ses bébés rats sont nés malades, déformés, non viables ou se sont recouverts de tumeurs très jeunes… Parfois même tous morts-nés. Et ce, sans explication.
Cet éleveur a soudain été pointé du doigt pour avoir fait « le mauvais choix » avec la consanguinité, qu’à cause de son ambition des bébés déformés ou malades sont venus au monde. Alors qu’au final, le blâme aurait du tomber sur les premières personnes qui ont travaillé sur ces lignées. Ce que cet éleveur ambitieux a réellement fait, sans le savoir, c’est de rendre un grand service à tous les éleveurs, en montrant clairement ces problèmes, de sorte qu’après ca, le travail puisse s’axer sur leur élimination. Les autres éleveurs ayant des rats des mêmes lignées savent en effet à quoi ils sont exposés.

L’outbreeding reste une pratique toutefois essentielle, comme pour les rats manx par exemple (note : Carawatha Rodents est spécialisé dans le rat Manx). En effet les problèmes qui peuvent apparaître sur ce type de lignée sont liés au gêne qui provoque l’absence de queue. En reproduisant des petits liés ensembles, vous aggravez les effets des gènes, et le résultat peut être désastreux. Donc tant que ces problèmes n’apparaitront pas techniquement sur les petits (ne seront que portés), ils resteront maîtrisés, et les lignées resteront en bonne santé. La reproduction avec des animaux qui ne sont en aucun cas liés est ce qu’il y a de mieux dans la reproduction des Manx, en raison de la gravité des problèmes qui peuvent se produire. Il est rarement, voir jamais, suggéré de pratiquer la consanguinité chez les rats Manx.
(On peut appliquer ce genre de raisonnement aux marquages potentiellement liés au Megacolon, par exemple).

Il convient de noter qu’il y aura des fois où les « mauvais traits » identifiés vont être impossible à gérer, et donc définir certains individus comme non reproducteurs, simplement parce que la nature même des problèmes sera trop grave.  Par exemple les fois où les gènes responsables d’une couleur, d’un marquage, d’un type particulier seront inséparables des résultats indésirables qu’ils provoquent.  Dans de tels cas, la cessation de la reproduction de la lignée concernée est indispensable. L’outcrossing dans de tels cas ne permet généralement pas plus d’améliorer la lignée.  Parce que les notions de bien et de mal sont ici inséparables, l’outcrossing ne produit simplement que des animaux sans le phénotype indésirable, mais assure la transmission des gênes récessifs, ce qui n’arrange en rien la situation, mais tend à ce qu’elle se reproduise.

Pour illustrer ce paragraphe, il y a l’exemple de la lignée de souris PCD, dont les individus mourraient tous à jeune âge (quasiment le même pour tous). Des tests ont démontré que cette lignée transmettait un problème de coagulation des plaquettes dans le sang, qui provoquait irrémédiablement des caillots dans les artères et induisait une mort de l’individu vers 6 mois. Les éleveurs ayant découvert ces résultats ont depuis arrêté de reproduire cette lignée, mais on soupçonne que des descendants puissent être reproduits ailleurs. On connait une lignée de souris dont une branche ancestrale remonte à la lignée PCD. Ces souris ont été, et sont présentement, reproduites de façon consanguine  sans qu’aucun problème ne se révèle jusqu’à maintenant. L’outbreeding semble donc avoir stoppé le soucis, la reproduction va continuer à être basée sur de l’inbreeding pendant quelques temps, pour être ensuite croisées avec d’autres lignées connues pour être saines, avec une surveillance accrue.

Ne pas le cacher, le combattre!

Je ne cesse jamais de m’étonner du comportement des gens. Ils semblent penser que s’ils vont dire à quelqu’un qu’un animal de leur raterie est malade, on va les blâmer pour cela. Comme si cela revenait à insulter les méthode d’élevage de cette personne, ou à pointer toutes ses lignées comme peu saines. La réalité c’est qu’à part si vous inculquez volontairement un gêne nocif à un animal en laboratoire, comment pourrait-on vous accuser de faire apparaître des problèmes sur une lignée? La plupart des rongeurs sont porteurs de nombreux microbes (ex : le mycoplasme), si leur système immunitaire se fragilise, ces microbes peuvent se déclarer. Quelque chose d’aussi insignifiant qu’une baisse de température peut suffire à affecter le système immunitaire d’un rat. On voit souvent des rats se mettant soudain à éternuer sans explications définie.

C’est seulement si nous unissons nos efforts pour nous aider les uns les autres, à traiter ces problèmes, que nous allons avoir des animaux sains sur le long terme.Surement pas en le cachant à tout prix, en espérant que ça va disparaitre tout seul. C’est également dangereux pour un éleveur de cacher ces informations, particulièrement si des visiteurs viennent voir sa raterie (comme visiteur ou adoptants). Dans l’ignorance ces visiteurs vont peut être ensuite transmettre involontairement tout autour d’eux. Quelqu’un qui irait ridiculiser un autre éleveur qui aurait -de façon fort responsable- prévenu qu’il aurait un animal malade chez lui, outre être improductif et méchant, ferait perdre du temps à tout le monde. Si un éleveur n’a pas pour motivation première en s’impliquant dans la reproduction, l’amélioration de la santé de l’animal en cause, et son bien-être, dans un contexte social et un environnement favorable, alors ils n’ont aucune raison valable de le faire.

Il existe de nombreux gênes liés aux types de rats communément travaillés, qui pourraient être indissociables de problème de santé, aux éleveurs de se documenter et de prendre les mesures appropriées de façon à élever ces types de rats au mieux, humainement et efficacement. Il y a un grand nombre de gènes problématiques que nous n’avons pas encore identifiés ou dont nous n’avons pas entendu parler, aux éleveurs de mettre le doigt dessus si possible. Après avoir parlé à de nombreux éleveurs à l’étranger, sur les problèmes qui se posent dans leurs lignées, je pense que nous tirerions un enorme bénéfice d’apprendre des expériences de nos collègues éleveurs amateurs sans les juger, parce qu’à partir du moment où l’on sera conscients des risques, on sera en mesure d’éviter que ces problèmes surviennent dans nos propres lignées et/ou de les traiter plus efficacement si ils apparaissent.

Il vous suffit de lâcher le mot « consanguinité » de temps en temps et vous verrez sans doute plein de gens vous sauter dessus toutes griffes dehors. Le fait que beaucoup de problèmes existants auraient pu être mis en évidence et traités dès le début est terriblement frustrant. Plus il y aura d’éleveurs qui refuseront cette pratique, parce qu’ils ne la comprennent pas réellement, plus il y aura de rats qui naîtront avec des informations génétiques problématiques invisibles, qui ne seront découvertes qu’à un stade ultérieur où il sera sans doute trop tard pour les corriger.

Des souches consanguines ont été développées de la même manière par les laboratoires et les scientifiques avec des résultats plus souvent positifs que négatifs.
• Gregor Mendel était réputé pour avoir reproduit frères et sœurs ensembles depuis 40 générations sans effets néfastes mais une augmentation de presque 50% de la taille globale des rats issus de ce processus.
• La lignée Sprague-Dawley a été crée en accouplant un un mâle noir hooded à une femelle qui n’avait aucun lien de parenté, puis en accouplant le père à ses filles pendant 7 générations successives. La lignée a été fermée (vers 1958) ce qui signifie que cette lignée perdure sans croisements extérieurs (? traduction approximative).
• Beaucoup de souches de laboratoire sont fermées – si vous visitez les pages web des laboratoires, certaines sont fermées depuis 1947 (fermées dans le sens sans outcrossing donc). Si ces rats avaient souffert d’effets négatifs d’une telle consanguinité, ils ne pourraient plus être fiables, viables, commercialisables ou propres à l’expérimentation. L’idée générale était de créer des lignées de rats identiques et homogènes qui donneraient une valeur scientifique à la recherche.
[remarque : bien que je n'approuve pas l'expérimentation sur les animaux, j'utilise les exemples ci-dessus pour illustrer le succès et le côté positif de la consanguinité.]

Il y a toujours des personnes débattant sur la signification de la consanguinité, afin de clarifier les termes utilisés, j’ai inclus ci-dessous une liste avec les définitions du dictionnaire.
Nous pouvons augmenter la compréhension entre éleveurs d’une manière simple, en utilisant tous les termes pour ce qu’ils veulent réellement dire. Ce simple principe devrait s’appliquer également à la désignation des couleurs et types de rats. Je me rends compte qu’il y a des couleurs et variétés nommées par les éleveurs qui n’ont pas été génétiquement décrites, nous pourrions au moins prendre un bon départ en utilisant les noms donnés aux couleurs qui ont été génétiquement décrites, par les généticiens qui les ont décrites.

Génétique : la branche de la biologie traitant des phénomènes de l’hérédité et des lois qui la régissent.

Généticien : Un spécialiste de la génétique.

Génotype : L’information génétique complète d’un individu; désigne aussi les allèles présents à un (ou plusieurs) locus spécifique.

Phénotype : L’apparence extérieure d’un individu dans son ensemble (anatomique, physiologique et comportementale), définie par le génome et les influences environnementales.

Inbreeding / Consanguinité : L’accouplement d’individus ayant des liens de parenté ou une patrimoine génétique semblable.

Linebreeding : Reproduction d’individus de la même famille, mais pas étroitement liés.

Outcross : Reproduction d’individus sans liens de parenté ou très éloignés. A l’opposé de l’inbreeding et du linebreeding.

Congénital : Présent et existant au moment de la naissance.

Malformation/défaut congénital(e) : Anomalies structurelles ou fonctionnelles présentes à la naissance. Peuvent héréditaire ou non.

Héréditaire : Transmissible ou transmis des parents aux enfants; génétiquement déterminé.

Hérédité : Transmission des caractères génétiques des parents aux enfants. Le matériel héréditaire est l’ADN des gamètes, de sorte que l’hérédité de la progéniture est déterminée au moment de la conception.

Héritabilité : Le degré selon lequel l’hérédité joue un rôle dans l’étiologie de la maladie.

Étiologie : Science qui traite des causes de la maladie.

Gène : Unité de l’hérédité définit plus simplement comme un segment spécifique d’ADN. Les gènes déterminent les propriétés physiques (gènes de structure), biochimiques (enzymes), et comportementales des caractéristiques physiologiques d’un animal.

ADN : Acide désoxyribonucléique. Un acide nucléique de structure moléculaire complexe présent dans le noyau des cellules, structure de base des gènes.

Locus : Site spécifique d’un gène sur un chromosome.

Chromosome : Structure composée d’un double brin d’ADN, situé dans le noyau des cellules (les gènes individuels se trouvent sur le chromosome).

Allèle : Une des deux (ou plus) formes alternatives d’un gène, situé sur le même locus d’une paire de chromosomes.

Gène dominant : Gène s’exprimant sur le phénotype de l’individu indépendamment de l’état de l’allèle correspondant.

Gène récessif : Gène ne s’exprimant sur le phénotype que lorsqu’il est transmit par les deux parents (donc le même allèle à chaque locus).

Homozygote : Fait d’avoir des allèles identiques à un locus.

Hétérozygote : Fait d’avoir des allèles différents à un locus.

Polygènes : Groupe de gènes non-alléliques qui interagissent pour influer additivement sur le même caractère.

Gène létal : Gène dont la présence cause d’extrêmes anomalies causant la mort avant la naissance.

Tératologique létal : Produit des individus « monstrueux » à la naissance. Très souvent l’individu est mort né suite à d’importantes anomalies. Dans les autres cas la mort s’ensuit généralement dans un délais court.

Létal différé : L’individu est normal à la naissance mais finit par mourir du développement tardif d’une affliction qui peut avoir lieu des mois ou des années plus tard.

Gène semi-létal : Qui permet une survie sous certaines conditions. La mort n’est pas inéluctable, mais l’individu est toujours soit légèrement soit gravement anormal.

Lié au gène sexuel : Qui est porté par un chromosome sexuel, en particulier le chromosome X.

Gène complémentaire : Deux paires indépendantes de gènes non-alléliques, dont aucun n’est fonctionnel sans l’autre.

Mutation : Modification de la structure de l’ADN présent, donnant lieu à un nouveau phénotype.

Mutation spontanée : qui a lieu naturellement, sans ajout d’un agent pathogène.

Mutation somatique : mutation se produisant dans une cellule somatique, pouvant induire du mosaïcisme.

Mosaïcisme : Coexistence dans un organisme de deux ou plusieurs populations de cellules ayant des caryotypes différents.

(utilisation du dictionnaire : Dictionnaire vétérinaire complet Bailliere)

Brève description du mosaïcisme

Un rat souffrant de mosaïcisme chromosomique est un rat dont le phénotype ne devrait pas être possible en vertu des lois de la génétique. Ces caprices de la nature sont issus d’une mutation dans les cellules somatiques, mais pas dans les cellules germinales, ce trait ne peut donc pas être transmit. En raison des effets ce certains gènes sur d’autres (en particulier, la couleur du poil, des yeux, marquage) il y a certaines combinaisons qui sont impossibles à avoir, ou que, du moins, les loi génétiques semblent indiquer comme impossibles.
Par exemple un rat de base noire aux yeux noirs, en combinaison avec du bleu/chocolat/dove ou une combinaison de toutes ces couleurs sur la robe. Si l’un des gènes de ces trois couleur était présent, le noir ne devrait normalement pas s’exprimer. S’il est impossible que les traits induits par le mosaïcisme se transmettent exactement à la descendance, on remarque cependant des lignées plus encline à développer du mosaïcisme que d’autres. Même si les cellules germinales viennent à être impliquées, le mosaïcisme ne sera pas héréditaire, seuls les gènes produisent la bizarrerie.

Quelques exemples de mosaïcismes observés dans l’élevage :
• Un Cavy né avec les couleurs noire, chocolat, rouge et blanc exprimées.
• Le cas plutôt unique du lapin noir à poils courts né avec plusieurs taches de fourrure chocolat et une touffe de poils angora, le tout sur un seul lapin!
• Les rats odd-eyes (j’imagine qu’il s’agit de rats odd-eyes hors dilution pouvant être induite par un marquage et une couleur?)
• Le cas de la souris satin tricolore qui a des poils chocolat, noir et blanc.

Pour une question de terminologie il est important de souligner que le mosaïcisme est un terme réservé pour des cas non héréditaires.

J’ai écrit cet article, dans l’espoir que les informations ci-dessus aideront certaines personnes à comprendre un peu mieux la génétique et les  processus génétiques. La génétique est certe un sujet complexe, et qui peu en rebuter plus d’un. Mais ce n’est pas aussi difficile que ce que beaucoup voudraient croire. Développer des connaissances de base pour certains facteurs clés, pour vous aider à choisir quelle paire de rats reproduire pour avoir un résultat particulier est un exercice enrichissant.

Déposer un Ood ici

Rangé dans : Reproduction
Les Poilus
Candy Shyriiwook Wookie Choute
Sherlock Holmes Studies In Scarlet
Norberta Petit Dragon
Bellatrix Black
Apple Bloom
Tania nianianiania
Ood Separator
menu1
menu2
menu3
menu4
menu5